Changement de programme.
Hier, le destin est venu frapper à ma porte sous la forme d’un allemand d’1m80. Pascal, mon colocataire, va jusqu’à Reno en voiture et propose de me déposer quelque part.
Laisse moi jeter un coup d’oeil à ma carte… Sacramento ! Sacramento sera parfait. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je réserve mon auberge et saute dans la voiture. Le voyage sera des plus agréable et mon adorable conducteur me dépose devant l’auberge, que dis-je ? Le manoir.
Woa, such an amazing place. Je m’empresse de jeter mes affaires dans le dortoir vide, et cours faire le tour du proprio. Les photos parlent d’elles-mêmes, inutile d’en rajouter. Dortoir privé pour 30$ la nuit, not bad. Mais voyager hors-saison présente tout de même un inconvénient pour les indécis chroniques de mon acabit : quelle tannée de devoir choisir parmi tant de lits vides !
Un petit tour dans la ville histoire de marquer le coup, et c’est là que le bât blesse.
No offence Sacramento, mais j’ai pas réussi à trouver ton âme. Des rues sans grand charme, des steackhouses emplis de financiers engoncés dans leurs costard-cravates, portant lourdement sur les flancs des années de déjeuners d’affaires, et un « old Sacramento » constitué de quelques bicoques apparemment d’époques, ceinturées d’un côté par la highway, et de l’autre par un parking géant. Les aspirations pittoresques de ce old Sacramento s’en trouvent brisées nettes par le grotesque d’un Subway dans une maison victorienne. Une rue avec des animations de Noël plus loin, s’en est trop pour moi, je déguerpis.
Je ne sais pas si c’est mon rhume, où les décors factices de cette ville sans grand intérêt mais quelque chose m’a donné le cafard. Je rentre à l’auberge. Demain départ à 7h du matin pour Monterey. Big sur me voilà.
PS: j’ai vu le capitol. C’est pas mal.