Aujourd’hui, j’ai dû faire face à une question aussi soudaine qu’inédite. Le genre de question qui vous turlupine, qui vous triture les méninges , vous met la rate au court-bouillon et qui ne vous lache pas avant de vous avoir bien lessivée. La boite de Pandore est ouverte, et ce qui en sort n’est pas jojo.
Que faire, face à pareille interrogation ?
Les choses se compliquent.
J’ai appelé mon esprit logique, malheuresement celui-ci était déjà occupé à distinguer le Nord du Sud.
J’ai consulté les astres, le soleil notamment. La réponse qu’il m’a transmise m’a éblouie de clarté. Je n’ai malheureusement pu en tirer de conclusion et, aveugle de solution, j’ai continué à chercher.
J’ai demandé au colonel moutarde, familier des énigmes, s’il pouvait m’éclairer la voie de la raison avec son chandelier. Ce dernier m’a envoyé me faire foutre dans la bibliothèque.
J’ai tenté deux/trois autres trucs géniaux : tirer à pile ou face avec un billet d’un dollar, lire l’avenir dans mon nescafé et n’y voir qu’une sombre trace marronnasse de café bon marché, consulter le choipeaux magique, qui lui aussi m’a envoyé me faire foutre dans la bibliothèque, et appeler Dieu sur sa ligne directe et tomber sur BHL,
C’est ainsi que, hagarde, tourmentée, torturée par une question qui se mue en réflexions protéiformes, entre-tissées de questions existentielles, je décide de faire fi de ce conflit interne le temps d’une flânerie dans le parc Balboa.
Le parc Balboa est un endroit sensass’. Un îlot de verdure accueillant 17 musées, le tout dans un cadre enchanteur d’œuvres architecturales d’influence hispaniques, et de musiciens à tous les petits coins de parc.
J’ai commencé par m’abandonner aux allées du jardin botanique, ayant du mal à capter la subtilité des essences florales tant celles des eaux de toilette saturaient mes récepteurs olfactifs.
[Début de la structure en Puis]
Puis j’ai regardé une famille nourrir des canards avec des curly, et je me suis dit que les canards devaient sûrement être à l’heure de l’apéro.
Puis j’ai croisé un caricaturiste voulant me tirer le portrait. Merci, mais la caricature de mon visage est trop simple. Je n’en aurais certainement pas pour mon argent. (cf photo plus bas)
Puis j’ai croisé un stand PETA, regardé un petit film sur la tristesse des zoos et des aquariums et glané quelques stickers pour faire l’écolo-bobo-casse-bonbon, parce qu’il en faut.
Puis j’ai laissé mon vague à l’âme naviguer nonchalement sur les divines effluves de saxophone.
Puis j’ai visité le musée de l’homme, son exposition sur la bière et sa partie sur l’invention des races, mettant en lumière le problème des discrimations raciales et la quête d’identité d’une partie de la population aux États-unis. Problème dont je n’avais pas saisi l’ampleur.
Puis je suis sortie du bâtiment et j’ai traîné mes antennes au soleil histoires de capter les derniers rayons.
Riche de cette promenade heureuse et bienfaitrice, et de quelques connaissances acquises, j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains, d’être une femme des années 80, et de retourner voir mes tourmenteurs, plus sure de moi que jamais.
“hi, it’s me, again’“
”So, do you want pepsi or coca ?’
…
Zut, j’ai oublié.
Je repars