Ce matin, Jésus m’a dit: « lève toi et marche ».
Je me suis donc levée et j’ai marché jusqu’à la cuisine où un groupe de 12 scouts m’attendait. Coïncidence ? Je ne pense pas. L’esprit sain est dans mon corps sain, et si ce matin j’ai la prose liturgique, c’est que depuis quelques temps je me sens bénie des Dieux.
Un footing sur la plage pour se mettre en jambe, 2/3 sealfies pour les copains [oui, vous ne rêvez pas, c’est bel et bien une contraction de sea et de selfie. Depuis que je suis géographiquement proche de la Silicon Valley, mon cerveau tourne à plein régime. Ça fuse comme dirait l’autre…] Quelques sauts de cabri jusqu’au loueur de vélo et c’est parti pour la route 17 le long de la côte, de Monterey à Carmel. Le mercure affiche fièrement 16 degrés et le soleil brille de tous ses rayons. Ce que j’aime avec la Californie, c’est qu’elle vous offre cette possibilité toute particulière d’attraper des coups de soleil en décembre.
La route fut exceptionnelle. Une alternance de paysages côtiers et de forêts de pins, mariant harmonieusement leurs différentes senteurs, brise marine et fragrance de pinède Nº5. Il m’a fallut 6h pour en faire le tour.
Seul point noir au tableau: la privatisation d’une partie de la côte par des resorts au luxe ostentatoire et des greens de golf pour business man désabusés. Dommage que les plus belles choses soient en priorité réservées aux portefeuilles bien garnis. La richesse n’est pas là où on la croit. Aujourd’hui je me suis sentie l’âme d’une milliardaire et pourtant, tout ce que j’ai acheté à la vie, c’est un ticket pour le paradis.
Sur ces belles paroles, je m’en vais prendre ma douche, avec mon jeton qui me donne droit à 3 minutes d’eau chaude, et pas une de plus. L’aventure et la liberté ne s’acquièrent pas dans le confort.
PS: j’ai réussis à emprunter un ordinateur
PPS: Vous aurez reconnu la supercherie du footing sur la plage « pouvez-vous me prendre en photo pendant que je fais semblant de courir ? »